La mer d’Iroise, avec ses dunes, plages de galets, champs d’algues, falaises et baies, renferme des écosystèmes très riches qui font des îles d’Ouessant, de Molène et de Sein un territoire d’élection pour les oiseaux. Le Parc naturel marin d’Iroise, territoire protégé par le code de l’Environnement depuis 2007, couvre une superficie de 3500 km² et possède une situation géographique ainsi qu’une importante diversité d’habitats et de paysages afin d’accueillir de nombreuses espèces migratrices d’oiseaux.
En effet, ceux-ci sont sensibles au dérangement dans leur zone de nidification et de reproduction, ce qui a des conséquences sur la réussite des couvées, leur état sanitaire et leur survie. Les îles bretonnes de la pointe du Finistère, représentent ainsi un havre de paix et une zone de halte migratoire de choix pour les 43 espèces qui s’y trouvent.
Les oiseaux de l’île de Sein
Petite île bretonne du Finistère de moins de 60 hectares, très sollicitée pour la migration post-nuptiale, Sein constitue une précieuse halte pour les oiseaux qui élisent provisoirement domicile sur l’île pour l’automne à la recherche du calme. On y relève ainsi la présence des espèces suivantes :
- Le bécasseau cocorli qui fait son nid en Sibérie et passe l’hiver au Sud du Sahara ou d’Asie
- Diverses Bergeronnettes visibles en avril ou octobre, qui passent l’hiver au Maroc ou dans les pays voisins de la grande Bretagne
- Le grand gravelot qui niche sur les cordons de galets et hauts de plage des îlots de l’archipel et de l’île de Sein. Il se reproduit au Canada ou au Groenland et hiverne en Afrique ou en Asie
Sein accueille également le Bécasseau de Bonaparte, la Bartramie des champs, le pinson des arbres, l’huitrier pie, les Tadornes de Belon ou encore le faucon gerfaut.
Les oiseaux de Molène
À environ 15 km de la côte ouest du Finistère, c’est l’île principale d’un archipel éponyme de neuf îlots. Peu étendue, elle fait néanmoins partie du Parc naturel marin d’Iroise et accueille d’importantes populations d’oiseaux migrateurs :
- le grand Gravelot
- le Pouillot à grands sourcils
- la Paruline couronnée
- le Passereau américain
- la Sterne ou hirondelle de mer, emblématique de l’île, niche en colonies à même le sol parmi les galets ou sur les hauts de plage. Il existe plusieurs catégories de sternes : la sterne pierregarin, La sterne naine, La sterne caugek et la sterne de Dougalle
- l’océanite tempête, le plus petit oiseau marin, est une espèce vulnérable et protégée qui se reproduit d’avril à octobre, à l’abri sous des blocs rocheux, dans des terriers ou derrière d’anciens murets. Au printemps, il quitte la haute mer pour les îles de l’archipel
- L’huîtrier-pie, au cri aigu et puissant, niche à même le sol
- le tadorne de Belon
Les oiseaux d’Ouessant
Sur cette île, immense plateau de 16 km² cernés d’écueils et d’îlots, de multiples espèces rares d’oiseaux marins trouvent refuge à l’automne. Passereaux d’Asie, de Sibérie ou d’Amérique, Puffin des Anglais, Fou de Bassan, Faucon pèlerin ou émerillon, Pingouin Torda, Crave à bec rouge et de nombreuses colonies d’oiseaux marins et côtiers tels que le fulmar boréal, le cormoran huppé, le goéland marin, brun ou argenté et autres espèces protégées au niveau européen, élisent l’île, lieu exceptionnel pour l’étude des migrations d’oiseaux. On y trouve d’ailleurs l’unique observatoire ornithologique permanent des côtes françaises.
Les oiseaux nicheurs migrateurs du parc naturel de la mer d’Iroise
En Iroise, les falaises rocheuses, les sommets rocheux ou les végétations des hauts de plage sont des sites propices à la nidification de certaines espèces d’oiseaux migrateurs tels que le fulmar boréal, le cormoran huppé, le héron cendré ou encore les goélands marins qui investissent l’espace côtier du parc d’Iroise, leur domaine privilégié, pour y faire leur nid.