La mer d’Iroise
Pour comprendre l’étendue de la richesse de la faune présente dans la mer d’Iroise et sur son estran, il faut rappeler en quoi cette dernière est exceptionnelle et pourquoi on trouve beaucoup d’oiseaux et de mammifères marins. La diversité des paysages y est importante et constitue des écosystèmes riches et variés, ainsi on peut y trouver :
- dunes
- plages de galets
- falaises
- landes
- tombants rocheux
- champs d’algues
- baies peu profondes
Afin de protéger tous ces écosystèmes regorgeants de faune et de flore, le Parc Naturel Marin d’Iroise est créé en 2007 Il couvre une superficie de 3 500 km2, qui va de l’Île de Sein jusqu’au Nord d’Ouessant. Le Parc Marin permet une meilleure gestion du domaine maritime de la mer d’Iroise, et contribue à la préservation et au développement durable de cet espace exceptionnel. Plus d’informations sur un de nos précédents articles à ce sujet.
Quelques chiffres sur les animaux en mer d’Iroise :
Les îles de la pointe Finistère représentent non seulement un abri à l’année pour de nombreuses espèces d’oiseaux et mammifères mais aussi une étape importante pour les oiseaux migrateurs. Ainsi un récent comptage a permis de dénombrer 8759 oiseaux appartenant à 43 espèces différentes.
Les oiseaux migrateurs
Véritable zone de halte migratoire et d’hivernage pour de nombreux oiseaux migrateurs, l’Iroise est un endroit de choix pour les oiseaux de l’estran en période d’hivernage. On a observé les espèces suivantes :
Le pluvier argenté
Le bécasseau sanderling
Le tournepierre à collier
La barge rousse
Les oiseaux nicheurs
Ces oiseaux sont parmi les plus connus et emblématiques de la mer d’Iroise, de par leur nombre et leur diversité. Trois espèces de goélands se reproduisent dans l’archipel : les goélands bruns, marins et argentés.
Egalement très populaires, les grands cormorans et cormorans huppés nous surprennent toujours par leurs longues apnées, peu importe l’état de la mer.
Voici une galerie non exhaustive des oiseaux que vous croiserez peut être en arpentant les sentiers côtiers du Finistère, préparez vos jumelles et téléobjectifs !!
Fulmar boréal, photo : FI Roura
Puffin des anglais, photo : M. Pierfitte
Océanite tempête, photo : Yvon Toupin
Guillemot de troïl, photo : M. de Jong-Lantink
Macareux Moine, photo : Jean Blais
Sterne Pierregarin, photo : J-D David
Quels autres oiseaux peut-on observer en mer d’Iroise ?
- Le grand gravelot
- La sterne naine
- l’huitrier pie
- Le Busard des roseaux
- le Rougegorge familier
- le Troglodyte mignon
- la Linotte mélodieuse
- le Merle noir
- les Fauvettes grisette
- La Tourterelle turque
- Le Pipit maritime
Précautions à prendre
Récemment on a observé que de nombreux oiseaux nicheurs se sont réappropriés l’espace côtier. Il est de notre devoir de préserver cette nature en train de reprendre ses droits. En ouvrant les yeux et les oreilles, il est parfaitement possible de cohabiter avec les oiseaux, de profiter pleinement des embruns sans perturber une famille de grands gravelots ou d’huitriers pie en train de nidifier.
L’Association Ornithologique d’Ouessant (ANO) organise des suivis ornithologiques et des informations utiles sont disponibles sur son site web.
Les mammifères marins en mer d’Iroise
Le grand dauphin, la star des mammifères marins en mer d’Iroise
Grand Dauphin, photo : Sygal
Il est la star incontestée des espèces de cétacés de La mer d’Iroise. Qui n’a jamais entendu parler de Jean Floc’h ou de Randy les dauphins solitaires friands de compagnie humaine et pleins de malice ? Les grands dauphins doivent aussi leur renommée au fait qu’ils viennent de temps à autres escorter les bateaux de la Compagnie Maritime Penn Ar Bed, pour le plus grand plaisir des voyageurs qui rêvent de voir un dauphin à Ouessant.
Côté mensurations cet élégant cétacé que l’on appelle aussi « souffleur » ou « tursiops » peut atteindre 4 mètres de long pour 400 kilos.
Sa présence est avérée dans toutes les mers tempérées et tropicales du monde. Un groupe d’une cinquantaine de grands dauphins réside sur le plateau molénais. Ils disposent d’un système d’écholocation pour chasser et se déplacer Ils trouvent de quoi se nourrir dans les grands champs de laminaires, au menu bars, mulets, congres… tout dépend de la saison.
D’ailleurs on peut écouter les différentes « conversations » de ces grands mammifères depuis une page web dédiée. En effet le Parc naturel marin d’Iroise, l’ENSTA Bretagne et Océanopolis se sont associés pour élaborer un observatoire acoustique sous-marin. Plongez au beau milieu de l’ambiance sonore des dauphins !
Le phoque Gris
Phoque Gris, photo : Eau Libre Brest
Ces emblématiques et attachants mammifères de la mer d’Iroise ont trouvé dans l’archipel de Molène et au Nord d’Ouessant des lieux de calme pour installer leurs colonies. Ils se retrouvent ici dans la limite Sud de leur habitat qui s’étend jusqu’en Norvège. Les phoques de l’archipel de Molène fréquentent surtout l’ilot de Banaleg au Nord de l’île.
Aussi redoutable pêcheur sous l’eau qu’il est pataud sur terre, il peut avaler jusqu’à 5 kilos de poissons par jour. Les pêcheurs locaux le considèrent parfois comme un concurrent sérieux. Rejoignez les les mammifères de la mer d’Iroise le temps d’une petite vidéo :
Le marsouin
Marsouins communs, photo : eric
Ensuite vient le marsouin commun, il est plus petit et plus discret que son cousin le dauphin mais quand même présent dans la mer d’Iroise. Il est reconnaissable à son aileron plus arrondi que celui du dauphin.
La loutre d’Europe, discret mammifère de la mer d’Iroise
Loutre d’Europe, photo : R BONTEMPS
La loutre d’Europe est une espèce menacée , bien qu’elle fréquente tous les types de milieux aquatiques, elle est assez rare dans le milieu marin. Mais sa présence est confirmée dans la baie de Douarnenez où la loutre a trouvé des conditions favorables pour se développer aux embouchures des deux principaux cours d’eau de la presqu’île : le Kerharo et Le Lapic.
Astuce pour reconnaître les mammifères marins en mer d’Iroise
Certains poissons géants ont profité de la baisse de l’activité maritime humaine pendant le confinement pour revenir sillonner nos côtes. C’est le cas du requin baleine que l’on a aperçu à plusieurs reprises dans la rade Brest. Il ne faut pas le confondre avec un mammifère marin malgré sa taille imposante (jusqu’à 10 mètres de long). Il est inoffensif pour l’homme car il se nourrit uniquement de plancton et de petites crevettes.
L’astuce pour le différencier des mammifères marins est de faire attention à l’orientation de sa nageoire caudale : verticale pointant vers le haut c’est un requin, horizontale c’est un mammifère.
